
Qui es-tu ?
Je suis Aïcha Riffi, maman de 3 enfants (Iliès, Lila et Yani) et j’habite le quartier.
Que fais-tu à Ecoworking ? Ton job ?
A Ecoworking je travaille pour Ma Famille Comme Unique, qui est une association de soutien aux parents et aux professionnels de l’enfance et de l’adolescence. Je suis au 1er étage à côté de Maureen et Nicolas Porqueddu (qui est ma source d’inspiration !). J’anime des ateliers pour les parents sur le thème de la communication ; à Ecoworking mais aussi dans différents lieux, dans des centres sociaux, des écoles, des collèges, des crèches…
On soutient les parents en leur donnant des outils de communication qui peuvent les aider à la maison, comme autour des émotions. Comment accompagner les enfants sur des sentiments pénibles, les colères, les peurs, les frustrations ? Comment aider les parents à susciter la coopération avec leurs enfants ? Comment peut-on remplacer la punition par la coopération ?
On est convaincu qu’en donnant des outils aux parents cela va permettre aux enfants de grandir avec des valeurs importantes, qui sont l’empathie, la solidarité, l’entraide, la générosité, l’écoute de soi, savoir s’affirmer dans la société auprès des paires. Ce qui nous anime aussi c’est de contribuer à transformer les relations : Transformer les tensions en coopération !
On est persuadé qu’en offrant ces outils aux parents et aux professionnels de l’enfance et de l’adolescence, cela permettrait aux adultes de demain d’être des adultes responsables. La société a besoin plus que tout d’avoir une génération d’enfants et d’adolescents capables d’empathie et de soutien mutuel. C’est ainsi que nous transformerons les maux que vit actuellement la société. C’est là le sens de notre engagement.
Tes compétences en mots clés ?
La confiance en chaque être humain, ma capacité d’être en relation humaine, la connaissance des humains, ma facilité de communication et ma joie de vivre !
Ce que tu aimes ? & Ce que tu n’aimes pas ?
Ce que j’aime c’est l’accueil. J’adore être bien accueillie et j’adore bien accueillir aussi. J’adore l’hospitalité. J’aime beaucoup la convivialité et les bons moments d’échanges. J’aime les terrasses. J’aime les gens.
Ce que je n’aime pas : les injustices, les discriminations, les idées reçues, les préjugés.
Plutôt musique ou livre ?
Plutôt musique. J’adore toutes formes de musique. A partir du moment où il y a du rythme j’aime ça ! J’aime la salsa, la danse africaine, la danse contemporaine, j’aime bien danser mais j’aime pas être dirigée dans la danse. J’aime la danse libre.
Ton talent caché ?
Tellement bien caché que je ne le connais pas… Je suis un livre ouvert alors un talent caché…
Un talent que tu n’as pas du tout ?
J’ai pas du tout de détermination physique. Quand je fatigue je vais me coucher. Je fonctionne que par passion, donc quand ça me stimule je suis là et quand je m’ennuie je ne suis plus là.
Ton endroit préféré ?
La ville de Sète. Elle a une énergie particulière et j’aime beaucoup. J’aime son canal, ses halles, ses pentes, ses terrasses, ses gens, sa mixité. L’atmosphère ! Dès que je peux, j’y vais. Quand je s’rais une vieille femme : J’irai vivre à Sète !
Pourquoi le coworking & Ecoworking ?
Le coworking ça m’est venue parce que j’ai travaillé pendant 4 ans dans des cafés ou chez moi et j’arrivais à saturation. Au début j’adorais et au bout de quelques années je sentais que j’étais plus du tout efficace, tout se mélangeait dans ma tête entre le privé et le public. Les cafés j’aimais bien mais au bout d’un moment j’y arrivais plus. Les cafés c’est sympa parce que ça permet de rencontrer des gens. Parfois ils entendaient parler de ce qu’on faisait (j’y faisais mes réunions) et j’avais toujours des personnes qui venaient me dire « j’adore ce que tu fais ». Parce que les gens écoutent en terrasse en vrai !
J’avais besoin d’un espace où poser toutes mes affaires et de dissocier ma vie familiale et ma vie professionnelle. J’ai commencé à chercher des locaux professionnels. J’en ai visité 1 qui était dans mes prix mais il était sombre, triste, misérable.. j’ai bien compris que même si on le prenait le bailleur n’était pas forcément près à nous le passer. (ça me rendait malheureuse d’aller la-bas de toute façon). Et Jean-Baptiste Martin, qui est le président de l’association, connaissait bien les fondateurs d’Ecoworking – parce qu’il a suivi le projet du début – et donc tel un « sauveur » à ce moment-là, il nous a mis en contact, il m’a accompagnée pour visiter l’espace. C’était il y a déjà 5 ans, c’était l’ouverture d’Ecoworking et j’ai aimé l’accueil que j’ai reçu. C’est également tout près de chez moi, ce qui était pratique pour gérer la sortie d’école de mes enfants et le travail.
Ton meilleur souvenir professionnel
C’était à Saint Priest, j’ai animé quelques temps des ateliers pour les parents pour le programme de réussite éducative, et ils ont organisé un forum au village de Saint Priest. Ce forum où j’animais deux ateliers, était ouvert à tous. Comme il était au village, il y avait des habitants qui étaient là. Ma plus belle expérience c’était que les publics ont pu se mélanger. J’avais un papa en costard cravate et une maman turque qui parlait pas très bien français qui arrivait avec ses 6 enfants. Le papa en costard cravate était un peu gêné au début de l’arrivée de cette maman. Le groupe était très mixte. A la fin de l’atelier, après s’être rencontrés, ils ont pu se dire mutuellement « mais moi je savais pas que c’était comme ça chez vous », « j’imaginais pas que c’était ça ». Le papa a pu dire « j’ai beaucoup appris de vous, vous avez dit des choses qui m’ont touché ». La maman turque a dit « Je croyais que chez vous tout allait bien, je pensais que les français ils avaient pas de problèmes avec leurs enfants, quand vous demandez aux enfants d’éteindre la télé, il le font sans avoir à crier : moi aussi j’avais des idées reçues sur vous »
Et ça c’est ma plus belle expérience ! Je rêverais de revivre des expériences de partage et de mélange des publics parce que ça vient faire tomber les préjugés. Comme j’interviens avec tous publics, autant dans les cités que dans le 6eme arrondissement, j’observe que le quotidien des uns ressemble aux quotidiens des autres. Mais le faire prendre conscience aux êtres humains, j’aime bien !
Ton meilleur souvenir à Ecoworking
C’est quand G.C au tout début d’Ecoworking est venu pour visiter l’espace en pleine élection. (J’étais très mal à l’aise car je n’adhère pas trop au personnage). Il est venu me demander ce que je faisais comme travail. Quand je lui ai expliqué il m’a répondu « ça va vous avez du boulot là-dedans ? y a du travail dans ce secteur ? ça rapporte ?» Et dans ma réponse j’ai réussi à partager avec lui que nous sommes tous responsable des moyens que l’on met dans l’éducation. Il m’a répondu : « vous pensez à qui ? » et je lui ai répondu « Vous particulièrement » j’étais bien contente de pouvoir le lui dire.
Plus nous œuvrerons à éduquer des enfants bien dans leur peau et leur tête et plus nous aurons une société élevée, plus juste et apaisée.
Comment tu définis Ecoworking en quelques mots ?
Ecoworking c’est un lieu de ressources pour moi, j’ai toujours plaisir à venir, tous les matins ! C’est un lieu inspirant, convivial, joyeux et créatif. Et la créativité qui existe à Ecoworking nourrit ma propre créativité. Ce qui me permet d’inventer de nouveaux projets, de proposer de nouvelles choses. C’est un lieu collectif où toutes les idées sont les bienvenues.
Ton expression favorite si tu en as une ?
Une expression que j’aime bien : une fois un papy sur le banc à La Croix Rousse me racontait sa vie et a fini avec l’expression « On est pas sortis de la berge ! » Ca m’a fait rire ! C’était il y a longtemps et elle me fait toujours rire !
Ton plat préféré & Ta boisson préférée
Le Perrier et le vin espagnol !
J’adore les frites (avec de la mayonnaise) et les sushis !
Quel est ton surnom ?
Les copines m’appellent AïchaSushis !